Nathalie Tolubaiv
PSYCHOLOGUE
Praticienne EFT - Hypnothérapeute
Addiction aux drogues
Une drogue est une substance psychoactive, licite ou illicite, pouvant provoquer des dommages pour la santé mentale, physique et sociale, susceptible d’un usage abusif et pouvant ou non faire l’objet d’une dépendance.
Sortir de l'addiction au tabac
Arrêter de fumer, c'est possible, quel que soit votre âge et votre consommation. Contrairement à une idée reçue, l'arrêt n'est pas lié à la volonté ou la force de caractère mais à la motivation.
Sortir de l'addiction à l'alcool
Deux formes de consommation excessive d’alcool :
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La consommation journalière avec un mécanisme de rituel, de minimisation de sa consommation, de stratégies pour la cacher à son entourage. Pour la personne souffrant d'alcoolisation, l'alcool devient un des piliers dans sa vie et il lui semble difficile, voire impossible, d'envisager de vivre sans.
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Les consommations des plus jeunes lors de moments de convivialité ou de soirées festives, où le risque est celui de l’alcoolisation aiguë et rapide ("binge drinking"), dont les dommages peuvent être exacerbés par la consommation de cannabis ou d’autres substances. Les risques à court terme sont ici très importants : coma éthylique, implication dans des violences, rapports sexuels non consentis ou accidents de la route. De plus le cerveau de l’adolescent dont le processus de maturation inachevé, est plus vulnérable aux substances psychoactives.
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Pour la première forme : la réduction des risques et des dommages d'une consommation élevée d'alcool est un objectif thérapeutique qui respecte la personne consommatrice dans ce qu'elle est et là où elle en est. Cette alternative à l'abstinence peut favoriser une diminution de la consommation, améliorer la santé et les problèmes familiaux et socioprofessionnels de la personne et, plus globalement, sa qualité de vie. Cette stratégie peut également permettre d’évoluer par étapes vers un arrêt du mésusage d’alcool. La prise en charge doit être globale et aborder le sujet dans ses dimensions biologiques, psychologiques et sociales. Les comorbidités psychiatriques, les autres addictions, les répercussions sociales et médicales du trouble lié à l’usage d’alcool doivent être également prises en charge.
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Pour la seconde forme : l'information, la prévention et les conseils en Réduction des Risques sont également prioritaires. Favoriser un travail avec les parents et favoriser les compétences psycho-sociales (CPS) qui visent plus particulièrement à renforcer l’estime de soi, la capacité à maîtriser ses émotions, la confiance dans l’adulte et l’empathie (bienveillance et l’écoute étant des facteurs de protection essentiels contre les consommations précoces de substances psychoactives) est également une approche intéressante.
La réduction des risques et des dommages
Elle est une stratégie de santé publique qui vise à prévenir les dommages liés à l’utilisation de drogues. Elle concerne tous les usages, qu’ils soient expérimentaux, récréatifs, ponctuels, abusifs ou inscrits dans une dépendance.
La réduction des risques peut également s’adresser aux personnes qui s’apprêtent à consommer une drogue pour la première fois. Les risques principalement associés aux drogues sont les risques de dépendance, de lésions somatiques et les risques psychosociaux. Ils peuvent avoir pour conséquences une morbidité, une mortalité et une exclusion sociale que ces stratégies visent à réduire.
Cette approche s’inscrit dans une démarche de promotion de la santé physique, mentale et sociale.
Le cannabis
Les manifestations de l'usage nocif ou abus de cannabis sont :
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Les consommations qui interfèrent avec les obligations scolaires ou professionnelles (baisse des résultats scolaires, absentéisme, démotivation…)
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Les éventuelles conduites d’automutilation (scarifications…)
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Le changement de l’entourage amical avec un possible désinvestissement des amitiés de longue date, opposition à l’autorité parentale... Chez les adultes : situations conflictuelles avec le conjoint..
La dépendance au cannabis :
L’une des caractéristiques principales de la dépendance est la résistance de plus en plus forte aux effets du cannabis. Les doses doivent donc augmenter pour ressentir les mêmes effets qu’auparavant. Le dépendant va se déporter sur des produits plus concentrés en THC (huile, wax) ou doser plus fortement ses joints avec des variétés plus fortes. Le consommateur dépendant utilise le produit de façon compulsive. On peut aussi déceler une dépendance du fait des symptômes apparaissant dans les moments de sevrage comme l’agressivité, l’impatience, l’insomnie ou encore une humeur dépressive, des douleurs abdominales, des tremblements ou sueurs..
Consommer régulièrement du cannabis peut entraîner des conséquences et complications physiques, psychiatriques et neurologiques
L'addiction aux autres drogues
L’héroïne
Elle fait partie de la famille des opiacés et s’obtient par synthèse à partir de la morphine, le plus puissant antidouleur.
La dépendance aux opiacés s’inscrit dans un parcours de l’usager qui se décline en 3 étapes :
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La lune de miel : phase paradoxale où l’usager ressent les symptômes négatifs des opiacés (nausées, vomissement) mais ressent en même temps un bien-être très fort qui le libère de ses tensions.
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La phase de tentative de gestion de la dépendance en lien avec les premières expériences de manque.
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La lune de fiel : l’usager confronté à son incapacité à gérer ses consommations a pour seule préoccupation de ne pas se retrouver en état de manque, la sensation de bien-être tend à s’estomper très vite pendant la consommation. Le manque rend anxieux, agité. Enfin, l’héroïne peut être mortelle (« overdose ») en cas de consommation trop importante ou lors d’une reprise après un sevrage.
La cocaïne
A court terme, elle provoque un sentiment d’euphorie et de surpuissance, puis elle entraîne un état anxieux et dépressif. Les effets de la cocaïne sur l’organisme peuvent être graves : lésions sur la paroi du nez, troubles du rythme cardiaque, changements d'humeur, paranoïa, crises de panique, insomnies, etc. Elle rend très dépendant au plan psychique. Le danger vient aussi du fait qu’elle est parfois coupée ou mélangée à des substances potentiellement dangereuses.
Le crack, dérivé de la cocaïne, appelé aussi « cocaïne basée » ou « free base » (mélange de cocaïne, bicarbonate de soude et/ou ammoniaque) a des effets plus intenses et plus brefs que la cocaïne. La phase de « descente » s’accompagne d’un état dépressif plus marqué. La consommation régulière de crack entraîne une forte dépendance psychique et provoque : hallucinations, comportements violents, paranoïaques ou suicidaires, atteintes du cerveau, arrêts respiratoires et/ou cardiaques.
L'ecstasy,LSD, kétamine, amphétamines (speed), GHB , Champignons ..
Médicaments psychotropes
Antidépresseurs (dépression), anxiolytiques (angoisse, anxiété), hypnotiques ou somnifères (sommeil), régulateurs de l’humeur (troubles bipolaires.., ), neuroleptiques (psychoses).
Prescrit et utilisé avec discernement, un médicament psychoactif permet d'atténuer ou de faire disparaître une souffrance psychique.
Il peut arriver que s'installe une dépendance médicamenteuse qui prolonge les prescriptions sur le long terme avec une augmentation des prises pour contrer l'effet d'accoutumance au produit. La régularité et la durée des prises sont les indicateurs d’une dépendance.
Pourquoi consulter un psychologue en cas d’addiction ?
Quel que soit le type de produits consommés, Il est important de prendre en compte la personne dans ce qu'elle est, et là où elle en est de son parcours de soin, de vie, dans son histoire, et donc dans ses consommations.
Que vous soyez consommateurs ou proches d'une personne souffrant d’addiction, il est possible d'être soutenu et accompagné par un psychologue pour comprendre ce que ces modes de dépendance mettent en jeu, limiter les risques et les dommages liés aux consommations, parvenir à une diminution des consommations ou à une abstinence si tel est votre souhait.
Une aide médicamenteuse est parfois nécessaire en complément du suivi psychologique.